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Colonne


Tassement de vertèbres


Le tassement de vertèbre est une cause classique de lombalgies aiguës survenant soit suite à une chute conséquente chez un patient jeune (chute de ski, accident de voie publique), soit suite à un effort de soulèvement ou une chute bénigne chez un patient âgé et ostéoporotique.

Il correspond à un écrasement du corps de la vertèbre dans le sens vertical, on peut parler également de facture du corps de la vertèbre.

Clinique

La douleur est en général aiguë et immédiate après l’élément déclencheur. Elle est soulagée par le repos et majorée par la position debout ou les efforts. La présence d’une faiblesse des jambes ou de difficultés pour uriner ou aller à la selle doit immédiatement inquiéter et amener à une consultation en urgence.

Bilan

Une radiographie de la zone douloureuse peut suffire mais un scanner donnera une image plus précise de la fracture et permettra au chirurgien de choisir le traitement le plus adapté à votre cas. Une ostéodensitométrie sera à réaliser dans un second temps chez le sujet non jeune pour rechercher et traiter une éventuelle ostéoporose.

Prise en charge

Un traitement par corset peut être adapté en fonction du type de fracture. Il est en règle à conserver 2 mois jusqu’à cicatrisation de la fracture. Une rééducation à l’ablation du corset est nécessaire notamment pour compenser la fonte musculaire due à l’immobilisation.

Une prise en charge chirurgicale peut être envisagée. Elle est réalisée par ponction à travers la peau. Le principe est de déplier la vertèbre écrasée en la ponctionnant et en introduisant un système expansif (« kyphoplastie* »). Une fois la perte de hauteur corrigée la vertèbre est renforcée par la mise en place de ciment chirurgical (cimentoplastie).

Liens vers ressources didactiques et fiches de sociétés savantes utilisées à type informatif, et non pas à type exclusif, sans lien de contrat entre l’équipe de neurochirurgie et les fabricants de matériel médical.

* Animation de technique de « kyphoplastie » avec différents matériels : Spine Jack, Kyphon, iVas

Hernies discales lombaires et sciatiques


Le disque intervertébral est le cartilage qui permet la mobilité entre deux vertèbres. La hernie discale est une migration d’un fragment de ce disque vers les nerfs. Le disque est particulièrement sollicité en lombaire car l’ensemble du poids du corps l’impacte et à la différence de la cage thoracique, les disques lombaires sont très mobiles.

Une migration du fragment va donner une sciatique ou une cruralgie par compression du nerf.

Clinique

La douleur est en générale une sciatique ou une cruralgie c’est-à-dire un cordon douloureux qui descend de la colonne vers le membre inférieur. Si la douleur est plutôt sur le devant de la cuisse c’est le nerf crural qui est irrité c’est une cruralgie. Si la douleur est plutôt en arrière du membre c’est une sciatique. La douleur de membre inférieur s’accompagne souvent mais pas toujours de douleurs lombaires importantes. Il peut exister un endormissement du membre voir une faiblesse de celui-ci. En cas de faiblesse musculaire, il faut consulter un urgence un médecin. En cas de troubles urinaires ou anaux il faut consulter en urgence un médecin.

Bilan

Un scanner suffit pour évaluer votre problème dans la plupart des cas, sinon une IRM est indiquée notamment en cas de doute sur une récidive de hernie. Parfois un électromyogramme (qui étudie la réponse nerveuse) ou une myélographie (qui donne des images dynamiques en charge) peuvent être utiles.

Prise en charge

La prise en charge médicale permet de guérir les sciatiques dans 80% des cas dans un délai de deux mois. Elle comprend les anti-inflammatoires non stéroïdiens puis éventuellement stéroïdiens, les infiltrations et la kinésithérapie douce.

En cas de résistance une chirurgie peut être envisagée, la meilleure option est déterminée par votre chirurgien en fonction de chaque cas(lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis). Le but est la décompression du nerf par l’ablation de la hernie. La voie microchirurgicale est la plus utilisée, l’endoscopie l’est également. Parfois le chirurgien peut ajouter un système de stabilisation entre lames vertébrales qui sont la partie arrière de la vertèbre. L’opération est réalisée sous anesthésie générale. Pour certains patients, elle peut être réalisée en ambulatoire dans le cadre de la Restauration Rapide Après Chirurgie.

Une rééducation par kinésithérapie est toujours à prévoir après la chirurgie. Elle débutera dans le service par une éducation aux premiers mouvements par des kinésithérapeutes (un livret de conseil vous sera remis) puis sera reprise en ville dans les délais suggérés par votre chirurgien.

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Canal lombaire étroit


Le canal rachidien lombaire est la zone creuse de la vertèbre dans laquelle passent les nerfs vers les membres inférieurs. Il peut être « sténosé » c’est-à-dire rétréci par l’arthrose qui est l’usure naturelle. Elle se produit plus ou moins précocement en fonction de chacun. Cette « sténose » va entraîner une compression des nerfs qui vous fait souffrir surtout à l’effort.

Clinique

Les nerfs se retrouvent comprimés par l’arthrose souvent progressivement sur des années. Des douleurs des membres inférieurs associées à des fourmillements et engourdissements vont progressivement apparaître et s’étendre de proche en proche. Les douleurs sont présentes principalement à l’effort ce qu’on appelle la claudication radiculaire. Les douleurs cessent à l’arrêt de la marche, le patient récupère et peut alors redémarrer.

Bilan

Un scanner suffit pour évaluer votre problème dans la plupart des cas, sinon une IRM est indiquée notamment en cas de doute sur une récidive de hernie. Parfois un électromyogramme (qui étudie la réponse nerveuse) ou une myélographie (qui donne des images dynamiques en charge) sont parfois demandés. Une radiographie de toute la colonne évalue son équilibre sagittal.

Prise en charge

Le traitement médical (lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis) (médicaments, infiltrations et rééducation) permet de soulager de nombreuses crises douloureuses et ce n’est qu’à épuisement de celui-ci qu’une chirurgie sera envisagée. Le but de la chirurgie est de libérer les nerfs écrasés par l’arthrose en créant de la place pour les nerfs. Celle-ci est toujours réalisée sous anesthésie générale. Le geste est adapté à chaque cas et peut être une libération focalisée (recalibrage) par voie classique ou microchirurgicale (utilisation d’un canal de travail endoscopique), une libération plus large par laminectomie peut être indiquée classique. Si la stabilité des vertèbres les unes par rapport aux autres est compromise, une fixation des vertèbres par ostéosynthèse est réalisée (lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis).

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Lombalgies


La douleur du bas du dos (région lombaire) est souvent multifactorielle. Elle peut être due à une usure d’un ou plusieurs disques (qui sont les coussins entre les vertèbres) qui n’est plus suffisant pour « soutenir le poids du corps ». C’est souvent une pathologie chronique qui nécessite une prise en charge globale par musculation du dos, rééducation au port de charge, adaptation du travail, perte de poids et parfois chirurgie (lien vers fiche discopathie).

Clinique

Les douleurs lombaires sont classiquement « mécaniques » c’est-à-dire majorées par les efforts et diminuées par le repos. La position assise peut parfois majorer les douleurs par rapport à la position allongée. Il n’existe pas toujours de sciatique associée. Elles durent souvent depuis plusieurs années.

Bilan

Un bilan large est nécessaire pour déterminer au mieux qu’elle est la cause des lombalgies. Il comprend au minimum une IRM lombaire (pour évaluer les disques) et une radiographie de l’ensemble de la colonne (pour en évaluer l’équilibre). Puis en fonction de votre cas, un scanner lombaire peut être utile pour évaluer mieux la structure osseuse, une scintigraphie osseuse peut montrer des inflammations, une myélographie peut montrer une instabilité ou même rarement une discographie qui recherche une fissuration du disque…

Prise en charge

La lombalgie chronique est extrêmement fréquente et seule une infime partie nécessite une chirurgie. La prise en charge doit être globale avec un premier temps nécessairement long de prise en charge non chirurgicale comprenant musculation du dos, rééducation au port de charge, adaptation du poste de travail et perte de poids. Une rééducation en centre de rééducation peut être une bonne option. Des infiltrations et parfois des thermocoagulations qui en sont proches peuvent améliorer les choses. En dernier recours une fixation de la colonne arthrodèse (lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis) peut être recommandée. Elle peut être réalisée sur une ou plusieurs vertèbres en fonction des nécessités. Le geste peut être réalisé par voie postérieure classique (lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis), par voie postérieure mini invasive, par voie antérieure ALIF (lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis), ou oblique antérieure OLIF, une prothèse peut parfois être indiquée. Le chirurgien décidera avec vous de la meilleure option pour votre cas spécifiquement.

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Spondylolisthésis


Le spondylolisthésis est le fait que deux vertèbres glissent l’une sur l’autre. Ce glissement montre une instabilité sur le long terme. En se déplaçant les vertèbres peuvent bloquer des nerfs et donner des équivalents de sciatiques. Il peut y avoir différentes causes dont l’arthrose (spondylolisthésis dit « dégénératif ») (lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis) ou un trouble chronique de l’équilibre de la colonne (qui donne des lyses isthmiques qui sont des équivalents de fractures chroniques de l’arrière des vertèbres.).

Clinique

Le nerfs se retrouvent comprimés par l’arthrose souvent progressivement sur des années. Des douleurs des membres inférieurs associées à des fourmillements et engourdissements vont progressivement apparaître et s’étendre de proche en proche. Les douleurs sont présentes principalement à l’effort, ce qu’on appelle « la claudication radiculaire ». Les douleurs cessent à l’arrêt de la marche, le patient récupère et peut alors redémarrer.

Bilan

Un bilan large est nécessaire pour déterminer au mieux la conduite à tenir d’un point de vue chirurgical qui varie en fonction de la cause du spondylolisthésis. Il comprend une IRM lombaire (pour évaluer les disques), un scanner (pour évaluer l’os) et une radiographie de l’ensemble de la colonne (pour en évaluer l’équilibre de la colonne).

Prise en charge

Cette Pathologie peut rester dormante des années. Il convient donc d’être conservateur au départ en favorisant les traitements médicamenteux, la rééducation et les infiltrations ou thermocoagulations. Un corset test d’immobilisation peut parfois se discuter. En cas d’échec un traitement chirurgical est à discuter au cas par cas. En fonction de différents facteurs dont l’âge et l’équilibre de la colonne, une ostéosynthèse peut être proposée par voie postérieure sur deux ou plusieurs vertèbres (lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis), le geste peut aussi être réalisé par voie antérieure (lien vers fiche ASSPRO).

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Scoliose sous-élément


Les vertèbres sont normalement empilées les unes sur les autres de manières harmonieuses pour constituer une colonne vertébrale équilibrée. Il existe différents types de courbures et chaque colonne a la sienne. On peut en estimer l’équilibre sagittal par les mesures d’angles du pelvis qui soutient la colonne. La déformation de ces axes normaux entraîne des scolioses qui peuvent être équilibrées (globalement si les différentes courbures se compensent) ou déséquilibrées (la tête n’est plus à l’aplomb du pelvis). Les scolioses de l’adolescent ne posent pas les mêmes problèmes que les scolioses du sujet âgé.

Clinique

Le symptôme principal est la déformation de la colonne qui est fixée (par opposition aux « attitudes scoliotiques » qui sont des déformations réductibles en flexion.

La déformation peut entraîner des douleurs mécaniques à la marche avec limitation de la position debout prolongée. Parfois la déformation est telle que la cage thoracique est limitée dans ses mouvements et que le patient peut être gêné pour respirer, parfois les côtes peuvent venir frotter le bassin ou la déformation des vertèbres peut bloquer des nerfs.
Bilan

Un bilan large est nécessaire pour déterminer au mieux la conduite à tenir d’un point de vue chirurgical. Il comprend une radiographie de l’ensemble de la colonne (pour en évaluer l’équilibre et calculer les angles de références), un scanner (pour évaluer l’os) et une IRM lombaire (pour évaluer les disques), parfois IRM cervicale et ostéodensitométrie
Prise en charge

Qu’il s’agisse d’une scoliose de l’adolescent ou de l’adulte une période de rééducation longue et de physiothérapie est nécessaire et souvent suffisante. L’avis d’un médecin rééducateur spécialiste de la scoliose de l’adolescent sur l’opportunité d’un traitement par corset est vivement recommandé. Chez l’adulte un corset test peut parfois être indiqué. Une rééducation en centre également. Si les thérapeutiques médicales sont insuffisantes une chirurgie peut être proposée. Elle est nécessairement lourde et a pour but de restaurer l’équilibre naturel de la colonne. Souvent deux chirurgiens sont associés durant l’intervention pour diminuer la durée de celle-ci et donc toutes les complications en découlant. En règle générale une ostéosynthèse longue est proposée. Elle peut être réalisée par voie postérieure en un ou deux temps éventuellement complétée par des temps antérieurs d’arthrodèses intervertébrales. Il peut s’avérer nécessaire de réaliser des sections de vertèbres pour obtenir un réalignement optimal, cela s’appelle une ostéotomie. Le geste peut être réalisé sous contrôle électrophysiologique de la moelle pour vérifier sa parfaite intégrité durant la chirurgie.

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Hernies discales cervicales et névralgies


Hernie discale cervicale et névralgie cervico-brachiale

Le disque intervertébral est le cartilage qui permet la mobilité entre deux vertèbres. La hernie discale est une migration d’un fragment de ce disque vers les nerfs. La colonne cervicale est la partie la plus mobile de la colonne ce qui explique la fréquence des hernies.
Une migration du fragment va donner une névralgie cervico-brachiale par compression du nerf, une compression de la moelle épinière arrive rarement.
Parfois la névralgie est due à une compression osseuse d’une racine nerveuse par un stéophyte (encore appelé «bec de perroquet»).

Clinique

La douleur est en général une névralgie cervico-brachiale c’est-à-dire un cordon douloureux qui descend de la colonne vers le bras et peut aller jusque dans les doigts. Il peut exister des fourmillements du bras ou endormissement voir une faiblesse. Rarement la hernie peut comprimer la moelle épinière et donner une faiblesse des 4 membres. En cas de faiblesse musculaire, il faut consulter en urgence un médecin.
Bilan

Un scanner suffit pour évaluer votre problème dans la plupart des cas, sinon une IRM est indiquée. Parfois un électromyogramme (qui étudie la réponse nerveuse) peut être utile pour déterminer quel est le nerf comprimé ou faire des diagnostics différentiels par exemple avec un syndrome du canal carpien.
Prise en charge

La prise en charge médicale permet de guérir les névralgies dans 80% des cas dans un délai de deux mois. Elle comprend les anti-inflammatoires non stéroïdiens puis éventuellement stéroïdiens. Les infiltrations guidées par scanner ne sont plus systématiquement pratiquées en cervical.

En cas de résistance une chirurgie peut être envisagée, la meilleure option est déterminée par votre chirurgien en fonction de chaque cas. En règle générale l’abord est cervical antérieure et le chirurgien va chercher à décomprimer les nerfs en retirant tout le disque, la hernie et d’éventuels ostéophytes (becs de perroquets) puis en reconstruisant par la mise en place du cale (cage) entre les vertèbres (Société Française de Chirurgie du Rachis). Parfois il faut y adjoindre une plaque, parfois une prothèse de disque peut être envisagée.

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Cervico-brachiales


Canal cervical étroit


Canal cervical étroit et myélopathie cervicarthrosique

Dans les vertèbres cervicales, il existe un canal contenant la moelle épinière, on le nomme « canal cervical ». L’arthrose peut entraîner un gonflement progressif de certaines parties des vertèbres et venir rétrécir ce canal qui devient « étroit ». La moelle se retrouve comprimée chroniquement et se détériore progressivement c’est ce qu’on appelle une myélopathie cervicarthrosique.

Clinique

L’évolution est en règle chronique sur des années. Une faiblesse des quatre membres prédominant aux membres supérieurs s’installe doucement. Il existe souvent des troubles sensitifs comme des engourdissements, fourmillements ou sensations de membres morts. Parfois il peut exister des troubles de la marche et même des troubles génitosphinctériens. Les douleurs cervicales sont fréquentes mais pas systématiques. Rarement peut survenir une aggravation brutale en cas de traumatisme violent qui va amener l’arthrose à percuter la moelle cervicale.

Bilan

Le scanner va montrer au mieux les compressions arthrosiques (« becs de perroquets ») qui compriment la moelle. L’IRM montrera au mieux l’état de la moelle épinière. Parfois un test électro physiologique de la moelle est réalisé pour évaluer la conduction de l’information motrice ou sensitive (PEM et PES).

Prise en charge

Le but est de décomprimer la moelle cervicale. Cette décompression peut être réalisée par une chirurgie d’abord postérieure de la vertèbre avec ouverture du canal cervical, on réalise alors une laminectomie (lien vers fiche ASSPRO). Parfois la décompression est réalisée par devant (même
approche que pour les hernies cervicales). On réalise alors une ablation de la partie antérieure de la vertèbre qu’on appelle une corporectomie (lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis) avec reconstruction et fixation.

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Tumeurs de vertèbres


Les tumeurs rachidiennes sont des lésions développées au dépend des vertèbres (à l’exclusion des tumeurs développées au dépend des méninges ou de la moelle épinière).
Elles constituent un ensemble très hétérogène
Les métastases sont par argument de fréquence les tumeurs les plus représentées, elles surviennent en général en cas de cancers déjà connus et en cas de pathologies souvent évoluées.
Les tumeurs bénignes des vertèbres comme les ostéomes ostéoïdes ou les kystes anévrismaux sont des lésions très rares qui en fonction des cas peuvent être traitées par ablation de la lésion ou injection de ciment éventuellement associé à un système d’expansion.
Les tumeurs malignes du rachis primitives du rachis sont encore plus rares

Clinique

Le patient présente des douleurs de la colonne éventuellement associées à des atteintes nerveuses par compression des racines (sciatique atypique, névralgies) ou par compression de la moelle épinière (troubles de la sensibilité, troubles de la motricité, problèmes sphinctériens). Dans tous les cas un patient présentant des douleurs de la colonne et porteur d’un cancer doit consulter rapidement et en urgence en cas d’anomalie neurologique.

Bilan

Une radiographie dite « de débrouillage » peut être obtenue rapidement et orienter le scanner et l’IRM. Le scanner étudiera la solidité osseuse alors que l’IRM montrera l’extension des lésions notamment d’éventuelles compressions nerveuses. Un bilan d’extension à type de scanner thoraco abdominal et un PET-scann sont souvent utiles pour choisir la meilleure option thérapeutique. En règle générale le dossier est discuté, en collaboration avec les cancérologues du pôle Marzet ou les pneumologues ou dermatologues du centre hospitalier de Pau, avant de retenir une option thérapeutique.

Prise en charge

Elle est très variable en fonction de la nature de la lésion, de l’atteinte nerveuse ou non et de la fragilité de la vertèbre induite par la pathologie.

Le traitement médical antalgique et par chimiothérapie et radiothérapie peut être retenu seul pour les métastases non menaçantes.Il peut être associé à une immobilisation externe par corset sur mesure.

La chirurgie est toujours associée à une biopsie osseuse pour étude en laboratoire. Pour les cas les plus simples elle peut être réalisée par voie percutanée. Le principe est de déplier la vertèbre malade en la ponctionnant et en introduisant un système expansif (« kyphoplastie »). Une fois la perte de hauteur corrigée la vertèbre est renforcée par la mise en place de ciment chirurgical (cimentoplastie).

Si la stabilité de la vertèbre est compromise il faudra réaliser une ostéosynthèse. C’est-à-dire réunir plusieurs vertèbres par des tiges en métal qui agiront comme des « tuteurs » et stabiliseront la colonne. Ce geste peut être également effectué à travers la peau (chirurgie dite mini invasive) et combiné avec un geste sur le corps de la vertèbre comme une kyphoplastie.

Si il existe une compression de la moelle épinière entraînant des signes neurologiques une décompression de la moelle est alors envisagée, elle peut être réalisée par laminectomie simple (ouverture du canal rachidien) ou associée à un geste de stabilisation vertébrale (ostéosynthèse ou cimentoplastie) (lien vers fiche Société Française de Chirurgie du Rachis).

Rarement si la tumeur est unique, l’ablation de la vertèbre peut être proposée. Elle est en règle générale réalisée en deux temps : un temps postérieur d’ablation de l’arc postérieur de la vertèbre et ostéosynthèse postérieure puis un temps par voie antérieure d’ablation complète du corps de la vertèbre et reconstruction par prothèse de corps vertébral.

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